Réductions et séquestrations d’émissions de gazs à effet de serre

 

Principe d’additionalité

Plusieurs projets réalisés en conditions réelles, en France et en Suisse, ont démontré avec succès la séquestration du carbone dans les sols par un principe de biodynamisation. Sur la base des résultats obtenus, le coût du projet est supérieur de 20 à 66 %, dépendamment du scénario de référence. 

Scénario de référence:

Voici les scénarios les plus probables ci-dessous. 

Scénario 1 : Une entreprise de construction ou industrielle élimine des matériaux d’excavation (de type déchets inertes) dans une filière d’enfouissement et souhaiterait réutiliser ces déchets pour créer un espace vert sur un terrain vierge. 

Scénario 2 : Une entreprise achète du sol fertile provenant d’autres endroits pour aménager des espaces verts. 

Scénario 3 : Une entreprise envoie les sols excavés à la décharge et achète du sol fertile provenant d’autres endroits pour aménager des espaces verts. 

Activités du projet : Le processus d’ingénierie des sols permet d’utiliser des matériaux minéraux stériles pour créer des sols artificiels fertiles adaptés aux besoins agricoles, forestiers ou paysagers. Ce procédé innovant repose sur la science de la formulation des sols, combinant des éléments minéraux, organiques et microbiens. L’objectif est de reproduire les mécanismes naturels de création des sols, mais de manière accélérée grâce à un travail spécifique sur les mécanismes clés, permettant ainsi de créer un sol fertile en quelques mois au lieu de siècles ou millénaires. Durant ce processus d’ingénierie des sols, des sols fertiles sont créés à partir de sols stériles, qui contiennent naturellement peu ou pas de carbone. En créant de la fertilité à partir de la stérilité, les stocks et la nature du carbone organique du sol (SOC) peuvent être grandement améliorés. En conséquence, les nouveaux sols fertiles créés peuvent être considérés comme une nouvelle forme de puits de carbone à impacts multiples. 

 

Justification de l’additionalité du projet

Le projet consiste à créer un sol fertile à partir d’un sol stérile grâce à l’ingénierie des sols, une activité difficile à réaliser dans de nombreux contextes sans financement carbone en raison des coûts élevés. Barres Financières : La création de sols fertiles est plus coûteuse que les méthodes traditionnelles comme la mise en décharge. Le financement carbone peut réduire ces coûts, rendant le projet viable. Sans ce soutien, les clients se tournent vers des méthodes moins coûteuses mais nuisibles, telles que l’envoi des déchets à la décharge ou l’approvisionnement en terres fertiles provenant de sites agricoles fertiles.  

  • Barrières Techniques et Logistiques : L’ingénierie des sols nécessite une expertise en science des sols, une logistique pour la collecte des déchets organiques, la préparation du terrain et des tests spécialisés. De plus, la création de sols fertiles artificiels est encore peu connue. Il existe un manque de connaissances et de sensibilisation à cette solution parmi les responsables de l’aménagement des espaces verts et les décideurs concernant l’utilisation des sols d’excavation. 

  • Barrières Sociales et Culturelles : Il existe un conservatisme sur le marché qui favorise les méthodes traditionnelles comme la mise en décharge plutôt que des pratiques sur site, malgré leurs avantages environnementaux plus élevés. 

  • Excédent Réglementaire : La loi AGEC vise à réduire les déchets et à promouvoir le recyclage, mais pas la création de sols fertiles à partir de déchets, rendant ce projet additionnel. 

  • Avantages Environnementaux et Sociaux : Le projet est peu commun et offre des co-bénéfices environnementaux et sociaux uniques. Voici un résumé des ODD (Objectifs de Développement Durable) ciblés:

 

 

Description du type de réductions d’émissions  

Il s’agit de la création d’un nouveau puit de carbone, il s’agit donc d’une absorption de carbone. Les réductions d’émission sont directes si le terrain appartient au porteur de projet et indirectes si le terrain est en location. 

Emissions réalisées ou anticipées ?

Actuellement, les réductions d’émissions sont vérifiées en analysant des échantillons de sol de nos projets pilotes, envoyés à des laboratoires respectant les strictes normes françaises pour mesurer le carbone stable après la mise en œuvre et la séquestration du carbone. Nos projets sont certifiés selon la norme ISO 14064-2. Idéalement, nous souhaiterions anticiper ces réductions d’émissions grâce à la modélisation du carbone. 

Evaluation des risques de non-permanence de ces réductions d’émission

Le rabais est à 10% en raison des risques très faibles de non-permanence du projet pour les raisons suivantes: 

  • Notre technologie garantit la sélection des bonnes propriétés physico-chimiques : L’article (Dynarski, 2020) ainsi que Six et al. (2002), Cotrufo et al. (2019), Wiesmeier et al. (2019) soulignent que la capacité de la matière organique associée aux minéraux est largement influencée par les propriétés physico-chimiques du sol, y compris la teneur en argile et la composition minérale spécifique. 

  • Notre technologie mesure le carbone en profondeur (50cm) où le carbone stable réside: Nunan et al. (2003) et Salomé et al. (2010) expliquent que la transformation microbienne de la matière organique du sol (MOS) est limitée dans les sols profonds (+30cm) en raison de la densité microbienne réduite et de la disponibilité inégale du substrat C, ce qui entraîne moins de décomposition et plus de carbone stable. 

  • Haut degré de stabilisation du carbone : Jastrow et al. (1996), Rasmussen et al. (2005), Kögel-Knabner et al. (2008) et Kleber et al. (2011) expliquent que le carbone organique associé aux minéraux a été daté au 14C pour être vieux de plusieurs siècles à millénaires. 

  • Rétention à long terme du carbone stable : Chinade Abdullahi et al. (2018) montrent que le carbone stable persiste malgré les changements dans la gestion agricole, le sol retenant 2,5 fois plus de matière organique 150 ans après l’arrêt de l’application de fumier (Dynarski, 2020)

Durée du projet : 3 ans, renouvelable 

 

Coût d’un projet type

Scénario de base 1 : Une entreprise de construction ou industrielle élimine des matériaux d’excavation (déchets inertes) dans des filières d’enfouissement et souhaite réutiliser ces déchets pour créer un sol fertile sur un terrain vierge de type friche industrielle. 

Scénario de base 2 : Une entreprise achète du sol fertile provenant d’autres endroits pour aménager des espaces verts. 

Scénario de base 3 : Scénario 1 + 2 Une entreprise envoie les sols excavés à la décharge et achète du sol fertile provenant d’autres endroits pour aménager des espaces verts. 

Nombre de réductions d’émissions en projet type:  

L’échelle varie de 50 à 500 tCO₂e/ha, selon que le sol initial soit partiellement stérile ou totalement stérile. 

Coût d’une réduction d’émission (1 tCO2) 

Le coût des crédits carbone en France varie de 25 à 285 €/tCO₂e, selon le scénario de référence, hors frais de certification et de validation. Grâce aux économies d’échelle, ces coûts peuvent être réduits jusqu’à 17 € par tonne de CO₂e. Un coût de 45 € par tonne de CO₂e s’applique au déploiement sur un seul hectare, mais ce coût diminuera à mesure que l’échelle augmentera. 

Nous considérons uniquement les coûts de mise en œuvre, incluant la technologie et les matériaux. Les coûts dépendront de plusieurs facteurs : logistique, emplacement, disponibilité des matériaux et coûts existants du porteur de projet. 

Scénario 1 : Une entreprise de construction ou industrielle élimine des matériaux d’excavation (déchets inertes) dans des filières d’enfouissement et souhaite réutiliser ces déchets pour créer un sol fertile sur un terrain vierge de type friche industrielle. 

Coût du financement carbone : 285 €/tCO2e 

Scénario 2 : Une entreprise achète du sol fertile provenant d’autres endroits pour aménager des espaces verts. 

Coût du financement carbone : 217.8 €/tCO2e 

Scénario 3 (1+2) : Une entreprise envoie les sols excavés à la décharge et achète du sol fertile provenant d’autres endroits pour aménager des espaces verts. 

Coût du financement carbone : 45 €/tCO2e 

 

Références bibliographiques 

Deeb, M., Smagin, A. V., Pauleit, S., Fouché-Grobla, O., Podwojewski, P., & Groffman, P. M. (2024). The urgency of building soils for Middle Eastern and North African countries: Economic, environmental, and health solutions. Science of The Total Environment, 170529.   

Jastrow, J. D., Amonette, J. E., & Bailey, V. L. (2007). Mechanisms controlling soil carbon turnover and their potential application for enhancing carbon sequestration. Climatic Change, 80(1), 5-23.   

Jones, M. B., & Donnelly, A. (2004). Carbon sequestration in temperate grassland ecosystems and the influence of management, climate and elevated CO2. New Phytologist, 164(3), 423-439.   

Kleber, M., Mikutta, R., Torn, M. S., & Jahn, R. (2005). Poorly crystalline mineral phases protect organic matter in acid subsoil horizons. European Journal of Soil Science, 56(6), 717-725.   

Leguédois, S., Séré, G., Auclerc, A., Cortet, J., Huot, H., Ouvrard, S., … & Morel, J. L. (2016). Modelling pedogenesis of Technosols. Geoderma, 262, 199-212.   

Lehmann, A., Zheng, W., & Rillig, M. C. (2017). Soil biota contributions to soil aggregation. Nature ecology & evolution, 1(12), 1828-1835.   

O’Brien, S. L., Jastrow, J. D., McFarlane, K. J., Guilderson, T. P., & Gonzalez-Meler, M. A. (2013). Decadal cycling within long-lived carbon pools revealed by dual isotopic analysis of mineral-associated soil organic matter. Biogeochemistry, 112, 111-125.  

Rees, F., Dagois, R., Derrien, D., Fiorelli, J. L., Watteau, F., Morel, J. L., … & Séré, G. (2019). Storage of carbon in constructed technosols: in situ monitoring over a decade. Geoderma, 337, 641-648.   

Séré, G., Schwartz, C., Ouvrard, S., Renat, J. C., Watteau, F., Villemin, G., & Morel, J. L. (2010). Early pedogenic evolution of constructed Technosols. Journal of Soils and Sediments, 10, 1246-1254.  

Six, J., Callewaert, P., Lenders, S., De Gryze, S., Morris, S. J., Gregorich, E. G., … & Paustian, K. (2002). Measuring and understanding carbon storage in afforested soils by physical fractionation. Soil science society of America journal, 66(6), 1981-1987. 

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